Staphylocoque



Cf. Impétigo, Furoncle, Erysipèle, Morsures, choc staph, abcés,

Les staphylocoques sont des bactéries gram positif fréquemment retrouvées dans l’environnement et dans la flore cutanée et muqueuse, en particulier les narines formant des amas en forme de grappe de raisin (staphylo en grec signifie raisin).

Who's who

Les staphylocoques sont classés en fonction de leur capacité à provoquer la coagulation du sang.

Les 2 principales espèces pathogènes sont :

Le staphylocoque peut devenir pathogène lors :

La production d’enzymes et de toxines explique l’extension par nécrose tissulaire.

Atteintes

Infections cutanées

Cf. Infections cutanées: Impétigo, Furoncle, Erysipèle, Morsures, abcés,

Le choc à staph

Cf. choc staph

Intoxications alimentaires

Les toxines élaborées par les staphylocoques peuvent provoquer une intoxication alimentaire (vomissements, diarrhée, douleurs intestinales intenses) caractérisée par une incubation courte (de 1 à 6 heures après ingestion). Dans la plupart des cas, la maladie est de courte durée, ne durant qu’un jour ou deux. Elle est causée par la consommation d’aliments contaminés (lait, viande). La toxine n’est pas détruite par la chaleur. Les antibiotiques n’ont pas d’effet sur la toxine et ne sont donc pas utiles.

Infections urinaires

ATT! le Fosfomycine-Trométamol = MONURIL, URIDOZ n'est PAS active sur Staph. saprophyticus retrouvé dans moins de 4% des cas, responsable de cystites chez la femme jeune avec nitrites négatives au test par les bandelettes urinaires. Utiliser la Nitrofurantoïne.

ABThérapie

En dehors des infections cutanéomuqueuses bénignes, un prélèvement bactériologique avec antibiogramme avant d’entreprendre le traitement est indispensable.

En France :

Actifs sur les staph sensibles à la méticylline (Méti-S)

Environ 95% des staphylocoques dorés possèdent une pénicillinase.

Donc contre le staph:

Ne pas utiliser les fluoroquinolones, la fosfomycine, l’acide fusidique, les aminosides et la rifampicine en monothérapie.

Cf. Tt Erysipèle

Actifs sur les staph résistant à la méticylline (Méti-R) "SARM"

Plus de 50% des staphs sont Méti-R. Ces souches peuvent se rencontrer dans les unités de long séjour, mais aussi chez les drogués IV et bien que rarement, chez des sujets n’ayant comme facteur de risque que d’avoir reçu des antibiotiques dans les semaines précédentes.

Les Méti-R sont principalement impliqués dans les bactériémies primitives, les infections du site opératoire, des voies urinaires, respiratoires et les endocardites.

Les infections graves par staphylocoques (septicémie, endocardites, ostéites, pneumopathies,...) nécessitent un prélèvement pour identifier le germe en cause et sa sensibilité aux antibiotiques. Le traitement est hospitalier et multidisciplinaire. Dans les formes graves on a recours à des antibiotiques comme les glycopeptides (VANCOMYCINE®), la Ceftaroline (ZINFORO®) ou le Linézolide (ZYVOXID®). Le choix est guidé par l’antibiogramme.

Les glycopeptides (vancomycine et teicoplanine) sont des antibiotiques de réserve, utilisés exclusivement en milieu hospitalier. Ce sont des antistaphylococciques de référence dans le traitement des infections à staphylocoque Méti-R.

Choix probabiliste

Le traitement doit ensuite être adapté à l’antibiogramme selon la concentration minimale inhibitrice (CMI).

Sources