Eosinophilie



2023: Un guide de maladie chronique a été mis en ligne sur le site de la HAS et concerne les hyperéosinophilies. On va passer sur les choses qui ne sont pas du domaine du MG pour se concentrer sur les étapes initiales de la démarche. Une hyperéosinophilie >1500/mm3 doit être explorée. Dans les causes fréquentes il y a surtout les médicaments (ains, antibio, anti-épileptiques, sulfamides, allopurinol, produits de contraste iodés, phytothérapie) . Après disparition de l'agent causal, le bilan se normalise mais ça peut mettre 6 mois. Le bilan recommandé comprend: NFS, CRP, ionogramme, créatininémie, bilan hépatique, LDH, CPK, calcémie, phosphorémie, EPP, IgE totales, BNP, troponine, vitamine B12, tryptase sérique, sérologie VIH, sérologie toxocarose, examen parasitologique des selles avec recherche d'anguillulose, d'autres sérologies parasitaires et un scan TAP (il faut peut être pas tout balancer d'un coup...). Ensuite, on passe à une partie un peu plus spécialisée. Un traitement d'épreuve par antiparasitaire est discutée (avis d'expert car pas d'étude) en l'absence de contre-indication (bilharziose < 3 mois, filariose, neuro-cysticercose ou toxocarose, donc à rechercher avant ttt): flubendazole (100 mg pendant 3 jours, puis 100 mg dose unique 15 jours plus tard) ou albendazole (400mg/j  pendant 1 à 3 jours puis 400mg/j à J15) si < 1500/mm3; albendazole (10 à 15 mg/kg/j sans dépasser 800 mg/j en 2 prises par jour pendant 10 à 15 jours) si > 1500/mm3. Après, un test thérapeutique aux corticoïdes est parfois indiqué (0,5-1mg/kg pendant 7 jours), associés à un traitement présomptif par ivermectine.

Ins. Surrénale

 

Sources