Migraine



Cf. Céphalées

A intégrer:

Le diagnostic de migraine doit répondre aux critères cliniques précis établis par l’International Headache Society avant de pouvoir être évoqué et l’absence de réponse à ces critères doit faire réaliser des examens complémentaires.

Clinique

L'historique des douleurs, recherché lors de l'entretien avec le patient, et l'examen physique suffisent le plus souvent pour confirmer le caractère migraineux des crises.

Demander

Aucun examen paraclinique n'a d'intérêt démontré pour confirmer une crise de migraine, par contre pour éliminer un diagnostic différentiel Cf;

Diff

Cf. Céphalées

Il faut différencier une migraine d’une céphalée de tension (céphalée en général diffuse, non pulsatile et non aggravée par l’effort, sans signes digestifs, parfois accompagnée de photophobie ou de photophobie mais pas en même temps). Elles peuvent être intriquées avec de réelles migraines chez un même patient.

Des

font évoquer une autre cause de mal de tête qu'une crise de migraine.

CAT

UPDATE 2021: Le Lancet a publié un article concernant la prise en charge des migraines. Tout d'abord, on y retrouve les NNT pour différents traitements: 12 pour le paracetamol, 7,4 pour le diclofenac, 7,2 pour 400mg d'ibuprofène et 6,8 pour 600mg d'ibuprofène. Les triptans ont un NNT d'environ 5. Le rizatriptan 10mg est le plus efficace [Lancet] avec un NNT à 3 et les moins efficace sont le naratriptan et frovatriptan avec des NNT de 8 et 12 mais ce sont des triptans de longue durée d'action qui peuvent être utiles en cas de crises prolongées ou en période prémenstruelles pour les migraines cataméniales.

Il est souvent utile et efficace de prendre de façon conjointe AINS et triptan. Il est recommandé de co-prescrire des antiémétiques (type metoclopramide) si besoin.

 

Le JAMA présente une revue concernant le traitement aiguë des migraines. Rien de très neuf par rapport à la revue du Lancet

UPDATE 2021: Cet article propose un traitement préventif et curatif des migraines cataméniales et durant la périménopause. Les migraines cataméniales concernent 3% des jeunes femmes (et 22% des 30-34 ans) et sont plus douloureuses que les migraines hors période de menstrues. Les traitements curatifs sont : triptans (sumatriptan, naratriptan, frovatriptan, zolmitriptan, almotriptan avec une meilleure efficacité du frovatriptan - 1/2 vie plus longue [contradictoire avec l'article du Lancet où le NNT est de 12]), AINS, antalgiques à prendre le plus tôt possible, plutôt sous forme d'action rapide et en association. Les traitements préventifs proposés sont l'utilisation de triptans ou d'AINS en systématique autour de la période prémenstruelle (mais avec des risques d'inefficacité secondaire, de surconsommation et les effets indésirables spécifiques aux médicaments), ou encore les traitements hormonaux avec supplémentation en oestrogènes autour de la période menstruelle (gel ou comprimé) ou l'utilisation de contraceptions oestroprogestatives en continu, notamment sous forme non orale (patch, anneau). Les phyto-oestrogènes auraient donné des résultats intéressants avec un moindre risque cardiovasculaire.

Pour les vomissements/ nausées

Pour les céphalées

moyens

Triptan/sumatriptan = IMIGRANE, IMIJECT 20mg (base) (attention ça existe en 10 mg)

IIaires des triptans:

Les triptans exposent à des effets indésirables parfois graves avec surtout des: douleurs, fourmillements, chaleurs, lourdeurs, pressions et oppressions
qui peuvent toucher n'importe quelle partie du corps ; augmentations transitoires de la pression artérielle; troubles du rythme cardiaque. Ils exposent aussi à des symptômes liés à une vasoconstriction:
spasmes des artères coronaires, infarctus du myocarde, phénomènes de Raynaud, colites ischémiques, accidents vasculaires cérébraux.

Interractions:

Les principales conséquences cliniques de ces interactions sont:

En pratique

 

Traitement de fond

Le traitement de fond [Lancet] est recommandé dès 2 migraines/mois avec un retentissement sur la qualité de vie. Les antihypertenseurs recommandés sont notamment le propranolol (80-160mg/j) et le metoprolol (100-200mg/j) et dans une moindre mesure le candesartan (16mg/j). Les anti-épileptiques (topiramate 50-100mg/j et valproate 500-1600mg/j) sont les autres traitements de fond recommandés, un peu devant l'amitriptyline (50-100mg/j). Enfin la flunarizine (5-10mg/j) peut être efficace au risque de rares effets syndromes parkinsoniens.

Sources