Embolie Graisseuse


C’est une réaction inflammatoire systémique, essentiellement de la microcirculation pulmonaire, cérébrale et cutanée, secondaire à des embols de globules graisseux, issus d’une matrice osseuse rompue.

Contexte

Les étiologies chirurgicales sont classiques : les fractures fermées des os longs, des côtes et/ou vertèbres, une fracture du bassin, une ostéosynthèse rachidienne, un blast, un traumatisme hépatique, une brulure sévère… Les étiologies médicales sont moins connues : une perfusion intra-osseuse, un traitement corticoïde ou héparinique prolongé, une ostéomyélite aiguë, une épilepsie, un diabète, une transfusion sanguine massive, un vol en haute altitude, un infarctus médullaire secondaire à une poussée drépanocytaire…

Clinique

Les signes inauguraux ne sont pas spécifiques : une hyperthermie brutale est souvent le premier signe, accompagnée d’une tachycardie sinusale sans modification tensionnelle.

La Triade de Gurd est révélatrice., qui n’est pas toujours complète, associe

Le lendemain matin, le patient présentait une agitation avec une polypnée à 32/mn, une tachycardie à 140/mn et une fièvre à 39,4°C. Un subictère faisait réaliser un bilan biologique qui retrouvait une bilirubinémie totale à 59 mmol/L, direct à 10 mmol/L, des GB=8 G/L, GR=3,2 G/L Hb=11,1 g/L et des Pl=100 G/L. Le TP=57%, et le fibrinogène à 2,9 g/L. Le diagnostic d’embolie graisseuse a alors été évoqué.

Sur le plan clinique, 9 patients (81%) étaient hypoxémiques, deux d’entre eux ont développé un syndrome de détresse respiratoire aigu. Les signes neurologiques étaient présents dans 8 Cas (72%), tous avaient des troubles de conscience avec un Glascow coma scale (GCS) variant de 6 à 14, un patient avait présenté des crises convulsives généralisés tonico cloniques. Les pétéchies étaient observées chez 6 patients (54%), deux d’entre eux avaient des pétéchies conjonctivales.

Concernant les signes mineurs, 6 cas (54%) ont présenté une tachycardie>120 battements /mn, 8 (72%) une anémie inexpliqué, 9(81%) une thrombopénie< 150000 éléments/mm3 et 6 (54%) une fièvre>39°C. on n’a pas effectué de recherches de lipurie ou de particules lipidiques dans le sérum.

Bio

Les troubles de la coagulation sont classiques au cours de l’embolie graisseuse ; thrombopénie, parfois intégrée à un tableau de coagulopathie intravasculaire disséminée, sans diminution du fibrinogène. Une anémie de nature hémolytique est habituelle et résistante aux transfusions.

ExComp

CAT

traitement symptomatique.

Sources