céphalées post-ponction dure-méro-arachnoïdienne (CPPDMA)



Cf. Méningite, La PL

 

Reconnaître les CPPDM

Description Les CPPDMA peuvent se présenter de façon contemporaine à la brèche, ou majoritairement (90%) dans les 72 heures suivant l’effraction de la dure mère et avant le 6ème jour post brèche. Les CPPDMA sont classiquement posturales : elles sont majorées par le procubitus et la station debout et calmées par le décubitus. Elles sont de localisation occipito-nucale, en casque, bilatérales, retro-orbitaires ou cervicales et scapulaires. Elles sont majorées par les mouvements de la tête. Les CPPDMA peuvent être accompagnées de nausées (60%), de vomissements (24%), de troubles visuels (13%), et de troubles auditifs (12%). Elles durent en moyenne moins de 10 jours, mais peuvent se prolonger au delà de plusieurs semaines voire des mois, ou années. Leur intensité peut générer une gêne fonctionnelle importante. Des atteintes secondaires des Vieme ou VIIeme paires craniennes sont possibles, secondairement à l’hypotension intracranienne (Diplopie par parésie du muscle droit latéral, ou surdité, accouphènes, vertiges). En outre la survenue d’une brèche dure-méro-sous-arachnoïdienne peut être responsable de complications sévères telles qu’un hématome sous-dural, un engagement cérébral et le décès. Le diagnostic se fait sur l’anamnèse et la présentation clinique dans un contexte d’investigations ou de thérapeutiques péri-médullaires.

Le blood patch consiste en l’injection de sang autologue dans l’espace péridural, prélevé de façon extemporanée. Il agit selon trois mécanismes : - La compression qu’il exerce sur le sac dural permet d’augmenter les pressions du LCR et ainsi de corriger l’hypotension intra-crânienne. - Le colmatage de la brèche par coagulation du sang injecté permet de stopper la fuite de LCR et contribuerait à la cicatrisation de la brèche. - Enfin, il agit par un effet vasoconstricteur réflexe propre qui s’oppose à la vasodilatation liée au phénomène d’hypotension intracrânienne. Dans les cas typiques de céphalées, il n’est pas recommandé d’attendre plus de 24 ou 48 heures pour réaliser un blood patch.