Brûlure chimique



En milieu domestique (produits corrosifs utilisés pour les sanitaires,

batteries de véhicules, ...)

– En milieu industriel (accidents de travail : acides, bases, agents

alkylants, …)

CAT

Eponger le toxique (linge sec), sans retarder les soins suivants de

plus de 1 minute

Rinçage à grande eau (réaction thermique) au moins pendant 30

minutes, jusqu’à pH neutre au niveau de la lésion (bandelette

réactive entre 5 et 9)

• Produits basiques: retour à pH neutre plus lent que les acides

(parfois plusieurs heures !)

• Premiers gestes

– Cas particulier:

• Particules de « métaux réactifs » (Na, K, Li, Ca, Mg,…)

– Seules contre-indications au rinçage à l’eau

• Phénols: risque théorique de transformer une solution

concentrée, caustique mais mal résorbée, en solution diluée

mieux résorbée par voie transcutanée

– Lavage par une solution osmotiquement active (isopropanol,

solution contenant du polyéthylène glycol)

– Ne jamais essayer de neutraliser un acide par une base ou vice-versa

 

Acide fluorhydrique


– Liquide incolore, acide fort ou faible en fonction de sa concentration

– Utilisé dans l’industrie (semi-conducteurs, verre) et comme produit

domestique (décapants, antirouille pour linge ou carrelage)

– Les mains et les doigts (extrémités et zones sous-unguéales) sont

le plus souvent touchées.

– Les ions H produisent une brûlure chimique acide jusqu’à leur

neutralisation

– Les ions fluorures diffusent à travers la peau et le tissu sous cutané

et interférent avec le métabolisme du Ca au niveau cellulaire

• Douleur intense (parfois après quelques heures)

• Nécrose tissulaire

• Toxicité systémique en cas de brûlure relativement étendue

(plus de 5 à 10% de la surface corporelle).

– L’aspect peut aller d’un érythème modéré à une brûlure du

troisième degré, parfois très localisée

– Sans traitement progression de la lésion, même minime, pendant

plusieurs jours jusqu’à des nécroses tissulaires importantes

entraînant un handicap fonctionnel (nécessité de désonglement,

voire d’amputation)

– Traitement dès le diagnostic (même tardif). Tout délai peut

influencer défavorablement le pronostic

– La disparition de la douleur est le témoin d’efficacité de tout traitement.

 

– La toxicité systémique se manifeste de façon peu spécifique

• Malaise, asthénie, pâleur, tachycardie, hypotension, arythmies,

oedème pulmonaire, dépression respiratoire, tétanie, syncope

• Biologie: hypocalcémie, hypokaliémie, hypomagnésémie

 

CAT Acide fluorhydrique

– Première étape

• Décontamination par lavage abondant à l’eau.

Peut suffire si immédiatement après le contact et faible exposition

Si douleur intense après lavage (pénétration dans les tissus profonds)

– Deuxième étape

• Neutralisation des ions fluorures en sel insoluble par du calcium. Trois

manières:

1. Application locale d’un gel de gluconate de calcium à 2,5%

 

– Deuxième étape

2. Infiltration de la brûlure par gluconate de Ca à 10% (5% au

niveau du visage) : papules par injection intradermique de 0,5

ml / cm2 de surface atteinte

– Injections fastidieuses et douloureuses

– Risque d’aggravation de l’ischémie par compression liée

aux injections (irréalisable au niveau des doigts)

– Effet toxique local du Ca

– Quantité de Ca limitée atteignant la lésion

3. Injection IA (cathéter hépariné) en amont de la lésion de

gluconate de calcium à 2%, pousse seringue (50 ml en 4 h).

Si réapparition de douleur après arrêt de la solution calcique

indication d’une nouvelle session de traitement de 4 heures

– Evite les complications de l’infiltration locale

– Permet l’administration de plus grandes quantités de Ca au

niveau de la lésion

phosphore


• Particules de phosphore (feux d’artifice) s’enflamment à température corporelle au contact de l’air.